Prenez l\'air avec vos jambes!

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Digitibus sur le rocher de Presles: c'est gazeux!!!

C'était le jeudi 31 juillet 2008. Rendez-vous est pris avec Nils, grimpeur expérimenté, à 7.15 heures (du matin...). Notre objectif est Digitibus, sur le rocher de Presles, au-dessus de Chorange (Vercors).

Vers 8 heures, nous sommes à pied d'oeuvre... 180 m de grimpe sur 6 longueurs... Mmmmh.


-- Le rocher de Presles (une petite partie du moins!) --

Un petit pincement au creux de l'estomac, et la question traditionnelle dans ces moments-là: "Mais qu'est ce que je fabrique ici?". Mais il ne s'agit pas de traîner: nous devrions terminer l'ascension au plus tard vers 13 heures, sinon nous serons grillés par un soleil de juillet généreux.

Un petit relais pas trop difficile (mais poussiéreux), puis nous traversons sur 50 mètres une vire latérale. Jusqu'ici, facile! Nous sommes à 40 mètres du sol. C'est impressionnant, mais pas autant que ce qui nous attend au-dessus!

Nous y sommes. Les relais suivants sont tous aussi chauds et gazeux les uns que les autres (pour les débutants - comme papa marcassin - gazeux signifie qu'il y a beaucoup de vide en-dessous des pieds).

Allez, on reprend un peu d'air!


-- Troisième longueur, 5C --

Les longueurs s'enchaînent et ne se ressemblent pas. Le rocher calcaire est agréable au toucher. De temps en temps, les doigts cherchent (désespérément) une toute petite fente dans la roche, qui n'offre parfois que des "gouttes" (des trous d'eau creusés par le temps), où l'on peut glisser 2 doigts...

Enfin, la longueur la plus difficile (6A) s'ouvre dans toute sa splendeur.



-- Cinquième longueur, 6A --

Z'avez déjà vu un sanglier en mauvaise posture? Et bien il le fut car il vécut la chute... à 160 mètres du pied de la falaise. Même pas peur! Mais pas à l'aise quand même... Bon, on reprend son souffle et on récupère les dernières parcelles d'énergie.

Une dernière petite longueur qui se termine par un splendide dièdre, très marqué.


-- Le dièdre de la sixième longueur --

Comme vous pouvez le voir sur la dernière photo, le soleil tourne autour du rocher et nous rattrappe. La température monte d'un coup. Il est temps d'arriver... et de retrouver le plancher des vaches. Nous sommes repartis pour une descente vertigineuse sur quatre sections en rappel. La plus longue fait... 47 mètres dans le vide total.


-- Vous avez dit "gazeux"? --

De retour sur le plancher des vaches est quand même agréable. Le niveau d'énergie disponible est proche de zéro... et le niveau hygrométrique de nos corps sur la section "très sec". C'est l'heure d'une petite bière (ou deux)!!!

Waowww, quelle nature. Tiens, sur l'un des relais, nous avons été observés par un milan noir. Il était si près de nous... pour un peu nous faisions partie de son univers si beau, sauvage et (presque) inaccessible.


21/08/2008
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